mardi 12 juin 2012

L’agriculture au carrefour des crisese: zoom sur la réforme de la PAC 2013




L’agriculture au carrefour des crisese: zoom sur la réforme de la PAC 2013

Réforme de la PAC 2013: Regard critique sur les propositions de la Commission
Si l’agriculture ne représente qu’un faible pourcentage du PIB de l’UE, elle fournit néanmoins de l’emploi à près de 40 millions de citoyens européens[1] et couvre plus  de la moitié du territoire de l’UE[2], ce qui la place au rang de principale gestionnaire de nos ressources naturelles. Par ailleurs, l’agriculture revêt une importance cruciale pour la vitalité de nos zones rurales et joue un rôle social majeur en matière de santé publique. Enfin, c’est elle qui répond à l’un de nos besoins humains les plus fondamentaux – l’alimentation. Pour toutes ces raisons, et parce que le modèle agricole dominant nous conduit droit dans le mur, les enjeux liés à la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) en 2013 sont colossaux. Cette réforme nous donne l’opportunité d’inverser la tendance et de changer de cap comme en appelle José Bové dans son dernier ouvrage[3].
La réforme de la PACse dessine parallèlement aux négociations sur le budget de l’UE pour la prochaine période financière, 2014-2020. Cette concordance de calendrier n’est pas une coïncidence; le premier débat étant hautement conditionné par le second. En effet, qui dit remaniement budgétaire, dit opportunité de rebattre les cartes d’une politique que l’on critique souvent pour son conservatisme  et sa « dépendance au sentier »[1]. Opérer une « grande » réforme dela PAC (par opposition à certaines réformes à mi-chemin d’une période financière, comme le bilan de santé en 2008) en même temps que la redéfinition de son budget n’est donc pas un hasard.
La pression budgétaire est identifiée par les spécialistes des politiques publiques comme un moteur de changement, pouvant provoquer des réformes substantielles. Ceci est d’autant plus vrai pour la PACqui représente encore aujourd’hui près de 40% du budget total de la l’UE. Une part budgétaire qui, en plein contexte d’austérité, est de plus en plus difficile à justifier aux yeux du contribuable. Malgré la forte promiscuité entre ces deux débats, la dimension budgétaire n’est pas la seule à conditionner la réforme de la PAC. D’autresfacteurs institutionnels, politiques et socio-économiques en influencent également la portée. Parmi les plus importants on notera: l’extension de la co-décision[2] àla PAC, la participation des 12 nouveaux Etats Membres à la réforme, l’envolée des prix des denrées alimentaires, la demande croissante en provenance des pays émergents, la volatilité des marchés, la baisse inexorable du nombre d’agriculteurs en Europe, le changement climatique et la raréfaction des ressources, l’érosion génétique etc. Autant de facteurs que la réforme dela PAC ne pourrait ignorer.
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