lundi 14 mai 2012

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MALADIES DU BLE


Septoriose : vigilance tout au long du cycle du blé



La septoriose est la maladie la plus dommageable du blé avec des pertes allant jusqu’à 40 quintaux par hectare dans les parcelles non traitées. 
Mycosphaerella graminicola et Septoria tritici sont les deux formes du champignon responsable de la septoriose. La première est la forme sexuée, surtout détectée dans les chaumes de blé. La seconde se développe pendant la phase végétative de la culture. 
Cette maladie est donc présente tout au long du cycle du blé.
La septoriose peut provoquer jusqu’à 40 % de pertes de rendement en nécrosant les feuilles et réduisant en conséquence le phénomène de photosynthèse.





Helminthosporiose du blé : rapide pouvoir de contamination


Maladie des feuilles, l’helminthosporiose est peu présente dans les parcelles de blé mais elle devient vite nuisible quand elle frappe. Les plantes restent alors chétives et l'épiaison se fait mal.





Rouille brune : 10 % à 40 % de pertes possibles en blé

L’eau ferait-elle rouiller les céréales ? En tout cas, c’est un facteur essentiel dans la germination des spores de Puccinia graminis, la rouille des blés.
L’eau ferait-elle rouiller les céréales ? En tout cas, c’est un facteur essentiel dans la germination des spores de Puccinia graminis, la rouille des blés. Cette maladie est moyennement nuisible mais trouve un point d’appui, en marge de la culture, dans les graminées adventices ou les repousses de céréales.
La rouille brune nécessite des températures douces pour se développer. Elle est plus présente dans l’Ouest et la moitié Sud de la France et affecte le blé tendre, le blé dur et le triticale. Il existe des années à rouilles, la dernière date de 2007. La maladie avait alors envahi  toutes les régions, même celles du Nord.
La rouille brune provoque, dans un premier temps, l’apparition de petites tâches ovales de chlorose (pustules de rouille brune) sur les feuilles. Ces pustules déchirent la surface foliaire et libèrent une poudre brune (des spores) disséminées par le vent. Selon les circonstances (climat ou résistance variétale), des auréoles chlorotiques peuvent apparaître autour des pustules. En fin d’attaque apparaissent des pustules noires à la place des pustules brunes : c’est la phase sexuée qui débute.





  
Les feuilles sont les principaux organes attaqués. Les gaines le long de la tige sont parfois atteintes, et en cas de très forte infestation, les épis peuvent être touchés. Les pertes dues à la rouille brune sont généralement de l’ordre de 10 %, mais peuvent atteindre 40% en cas de fortes attaques sur des variétés de blés sensibles.



La rouille est un pathogène obligatoire. Elle a besoin d’une plante hôte pour survivre et se multiplier. Son cycle comprend une phase sexuée et une phase asexuée. La phase sexuée se déroule sur des hôtes secondaires (adventices, repousses de blé).
Au cours de cette phase le champignon assure sa survie et sa multiplication. Les spores alors produites contamineront les cultures de blé.
La phase asexuée se déroule sur le blé. Les spores germent en présence d’eau libre, et pour des températures comprises entre 15 et 25°C. Le champignon pénètre dans la plante en quelques heures et est capable d’effectuer un cycle complet en 7 à 10 jours, conduisant à la formation de pustules brunes et la libération de spores (urédospores). Ce cycle est plus court (6 jours) si les températures augmentent (> 25°C) pouvant conduire à des attaques explosives. Les cycles s’enchaînent tant que les conditions favorables sont réunies. Les spores alors produites sont dispersées par le vent et contaminent l’ensemble de la parcelle.
C’est lorsque les conditions deviennent défavorables à ces cycles (fin de printemps, été), que des spores qui contamineront les adventices (hôtes secondaires) sont produites. Elle  démarre une nouvelle phase sexuée.

Rouille jaune 

C’est surtout sur blé tendre que se retrouve cette maladie des feuilles. Elle est parfois détectée sur le blé dur, l’orge ou le triticale. La rouille jaune n’aime pas le soleil et préfère les printemps frais
La rouille jaune provoque dans un premier temps des chloroses à partir desquelles apparaîtront les pustules.
Disposées sous formes de stries linéaires parallèles aux nervures des feuilles, ces pustules libèrent une poudre jaune-orangée (des spores). Ces spores assurent la dissémination locale de la maladie de plante à plante.
Les attaques sévères conduisent à la chlorose et finalement la nécrose des feuilles.
Les pertes dues à la rouille jaune peuvent affecter 40 % du rendement en cas de fortes attaques sur des variétés de blés sensibles. Cependant un ensoleillement important limite sa nuisibilité car les spores, très sensibles aux rayons ultra-violets, ne survivent pas bien.
La rouille jaune est un pathogène obligatoire, nécessitant une plante hôte pour survivre et se multiplier. Elle se développe en condition de forte humidité et à des températures basses, avec un optimum aux alentours de 11°C (min - max : 0°C - 23°C). En hiver, le champignon survit sur les jeunes pousses de blé. Si les conditions le permettent, les premières lésions peuvent apparaître.
Au printemps, avec des températures fraîches et une pluviométrie souvent importante, la rouille jaune trouve les conditions favorables à son développement. Les cycles s’enchaînent : les pustules apparaissent clairement et les spores se dispersent localement, étendant le foyer vers les plantes voisines, jusqu’à la contamination de toute la parcelle.
A la fin de l’été, le champignon démarre son cycle sexué en libérant des spores qui se déposeront localement sur les adventices assurant le rôle d’hôtes secondaires durant une partie de l’automne.