jeudi 31 janvier 2013

VIDEOS AGRICULTURES


LA SÉLECTION VIDÉO

LES NEWS DE L'AGRICULTURE
25 janvier 2013Vu 596 fois
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De profondes disparités selon les parcelles du département


Devant une cinquantaine de producteurs du département, les experts d’Arvalis-Institut du végétal et de la Chambre d’Agriculture sont revenus sur la dernière campagne.


endez-vous annuel des producteurs de maïs du département, la réunion maïs est organisée par la Chambre d’Agriculture et animée par Luc Fournier et Mikaël Bimbard, techniciens grandes culture et Arvalis-Institut du végétal.
« Ces réunions annuelles sont le moment de tirer des enseignements de l’année écoulée et discuter de celle qui arrive », expliquait Jean-Louis Laurent en amorce de la réunion. L’élu de la Chambre d’Agriculture présidait sa dernière réunion en qualité de responsable du service agronomie, « mais vous me reverrez sous d’autres casquettes », promet-il.

Le film de l’année 2012

• Mars-avril. « Alors que les semis réalisés fin mars ont levé rapidement, ça n’a pas été le cas pour ceux de début avril », constate l’ingénieur. La plage de semis a été suivie de températures fraîches et de pluies régulières. Les désherbages en pré ont montré leur efficacité. Un jaunissement important a été observé à la suite du gel de mi-avril.
• Mai-juin. Les précipitation d’avril et mai ont été excédentaires et les températures plutôt élevées. Le mois de juin a été particulièrement chaud et humide lui aussi.
• Juillet-août. Deux mois « très secs » avec un gros coup de chaud de quatre jours lors de la dernière quinzaine d’août.
• Septembre à novembre. Moins chaud que les mois précédents, le mois de rentrée a tout de même été peu pluvieux et marqué par un coup de vent le 24 du mois. Un gel important a été observé fin octobre. Les récoltes se sont espacées entre début octobre et fin novembre. Les rendements étant bons en irrigué et plus aléatoires en sec.
Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'Allier Agricole n°892 datée du jeudu 31 janvier

© Réussir / V.Marmuse

Quelle variété choisir pour le prochain semis ?

La synthèse variétés maïs Auvergne 2012 était présenté par le service agronomie de la Chambre d’Agriculture à partir des essais sur les parcelles permettant de mettre sur pied les préconisations de variétés de maïs pour la campagne 2013.

Bananes et pesticides, un cocktail toxique pour les enfants



Malgré leur neurotoxicité, les sacs imprégnés d’insecticides sont toujours utilisés à grande échelle dans les bananeraies pour protéger les fruits. Ces procédés provoquent une importante pollution chimique, dont les enfants sont les premières victimes.


Interdit à la maison, mais pas dans les champs
Une étude publiée par le site Environmental Health News révèle que les sacs traités au chlorpyriphos mettent en danger la santé des populations vivant à proximité des bananeraies, plus particulièrement celle des enfants.
Accusé de provoquer des retards intellectuels ou des troubles moteurs chez les enfants dont la mère a été exposée au cours de la grossesse, ce puissant insecticide appartenant à la famille des organophosphorés est depuis longtemps interdit en usage résidentiel.
Chez l’adulte, le chlorpyriphos entraîne une surstimulation du système nerveux, des nausées, des vertiges et des épisodes de confusion.
Dans les champs, il reste néanmoins utilisé à grande échelle, afin de protéger les récoltes contre les insectes.
La solution : les bananes bio
Pour les populations autochtones dont le territoire jouxte les plantations de bananes, il s’agit d’un problème sanitaire majeur. Chez les ethnies caribéennes Bribri et Ngäbe, dans la région de Talamanca, plus de la moitié des enfants étudiés présentaient des taux d’exposition supérieurs aux limites tolérées aux États-Unis.
Les sacs imprégnés de chlorpyriphos servent à recouvrir les régimes de bananes au cours de leur croissance, afin de limiter les dégâts dus aux insectes. Les récoltes sont généralement destinées à l’exportation vers l’Europe et l’Amérique du Nord.
Il existe néanmoins des alternatives à ces traitements toxiques. Chez les enfants vivant aux abords de bananeraies cultivées selon les principes de l’agriculture biologique, les taux de chlorpyriphos relevés sont divisés par deux.
Les écosystèmes aquatiques sont gravement touchés
L’étude divulguée par Environmental Health News révèle que les engrais et les pesticides sont également responsables d’une pollution de l’air et des cours d’eau locaux. Outre les problèmes de santé qu’elles entraînent chez les ouvriers agricoles, ces substances chimiques provoquent de véritables ravages au sein des écosystèmes, tuant indifféremment insectes, poissons et amphibiens.
Pour mettre un terme à cette pollution, l’étude préconise le recours à des méthodes moins agressives pour l’environnement, comme l’utilisation de pièges à phéromones, la rotation des cultures ou la gestion durable des sols.

Les pesticides sont mortels pour les amphibiens

Les pesticides sont mortels pour les amphibiens


Selon une étude germano-suisse publiée le 24 janvier dernier, les amphibiens digèrent très mal certains pesticides utilisés dans les champs. Les auteurs des travaux, qui soulignent l’impact des pesticides sur les grenouilles, crapauds, tritons et autres salamandres, suggèrent de mieux évaluer le rôle des pesticides dans le rapide déclin de ces animaux mi aquatiques mi terrestres.

En 2009, la revue Recherche Agronomique Suisse indiquait que «  la sensibilité des amphibiens n’a pas été testée dans le cadre de l’homologation des pesticides », en ajoutant que « leur sensibilité est supposée semblable à celle d’espèces aquatiques de substitution ». Pour les chercheurs, à cette époque pas si lointaine, « l’évaluation faite pour les poissons et les invertébrés aquatiques peut ainsi être considérée comme suffisante pour estimer les risques liés aux pesticides pour les amphibiens dans le système aquatique ». Un constat pour le moins bâclé. Et que dire, donc, du fait que contrairement aux oiseaux et aux mammifères, les amphibiens ne font pas partie des tests imposés pour l’homologation d’un produit pesticides ?
 
Les amphibiens ont une peau très perméable, qui les rend beaucoup plus vulnérables aux polluants. Et le déclin des amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, etc.) s’est encore accéléré à travers la planète, à tel point qu’il s’agit des vertébrés les plus menacés. Les chercheurs se sont donc à nouveau donné rendez-vous pour analyser la situation avec davantage de rigueur. Et ô surprise, au travers des différents dangers qui pèsent sur ces petits animaux des cours d’eau, tels que maladies, changement climatique, pollution et disparition de leur habitat, des chercheurs allemands et suisses ont établi le danger des pesticides.
 
Carsten Brühl et Annika Alscher, de l'Université de Coblence-Landau, en Allemagne ont observé, avec leurs collègues Thomas Schmidt, des Laboratoires Harlan en Suisse, et Silvia Pepper, de l'Agence fédérale suisse de l'environnement, que « des fongicides, herbicides et insecticides testés sur de jeunes grenouilles rousses[Rana temporaria, une espèce européenne commune, ndlront entraîné une mortalité de 40% à 100% des animaux en sept jours d’utilisation aux doses recommandées ». L’étude, parue dans la revue ScientificReports, doit toutefois être prise avec un certain recul dans la mesure où l’on ne peut tirer d’enseignement global à partir d’une seule expérience en laboratoire.
 
Et pour Colin Berry, professeur émérite de pathologie à l’Université Queen Mary de Londres, « il y a plusieurs mécanismes selon lesquels ces pesticides pourraient affecter les amphibiens, et ces mécanismes seraient différents d’un produit à l’autre et auraient donc besoin d’être examinés avec attention ». Le plus tôt sera le mieux. Selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), au moins 43 % de toutes les espèces d'amphibiens présentent un déclin continuel de leurs populations, ce qui indique que le nombre d'espèces menacées va probablement augmenter dans l'avenir.

mardi 24 juillet 2012

Agriculture urbaine : l'avenir est sur les toits


Durée : 05:08  |  Images : LeMonde.fr
Au printemps dernier, Nicolas Bel et son associé Nicolas Marchal, tous deux ingénieurs, ont investi le toit de l'école AgroParisTech, en plein cœur de Paris. Avec l'aide du Musée du Vivant et de l'INRA, ils ont transformé cette vaste terrasse de 800 mètres carrés en potager expérimental.
Dans ce laboratoire à ciel ouvert, les deux Nicolas cherchent à optimiser la culture des fruits et légumes en milieu urbain. Ils comparent une multitude de substances sur lesquelles poussent tomates et salades : du terreau traditionnel, du compost, du bois d'élagage... Ils ajoutent ici et là quelques vers de terre et des champignons pour créer un écosystème plus productif.
A terme, les deux chercheurs espèrent mettre au point une substance légère, productive, fabriquée à base de produits de la ville, et qui s'entretiendra par elle-même. Les premiers résultats sont attendus dans les mois qui viennent.

samedi 14 juillet 2012

Semences : la CJUE rend une décision défavorable aux vendeurs de variétés anciennes

Les directives européennes sur la commercialisation des semences sont valides, estime la CJUE. Une mauvaise nouvelle pour les défenseurs de variétés anciennes non homologuées.
Semences : la CJUE rend une décision défavorable aux vendeurs de variétés anciennes


Par une décision rendue le 12 juillet, la Cour de justice de l'UE a jugé que les directives européennes sur la commercialisation des semences de légumes étaient valides et qu'elles prenaient en compte les intérêts économiques des vendeurs de variétés anciennes, dans la mesure où elles permettaient leur commercialisation sous certaines conditions.
Pourtant, comme le rappelait l'avocat général dans les conclusions qu'il avait rendues sur cette affaire le 19 janvier dernier, "les semences de la plupart des espèces de plantes agricoles ne peuvent être commercialisées que si la variété en question est officiellement admise. Cette admission suppose que la variété soit distincte, stable ou suffisamment homogène (...) il faut que soit en outre établie la capacité de rendement – une « valeur culturale ou d'utilisation satisfaisante » – de la variété. Or, pour bon nombre de « variétés anciennes », ces preuves ne peuvent pas être apportées. La question se pose dès lors de savoir si cette restriction aux échanges de semences est justifiée".
Condamnation pour concurrence déloyale
Par un jugement du 14 janvier 2008, le tribunal de grande instance de Nancy a condamné l'association à but non lucratif Kokopelli au paiement de dommages et intérêts à l'entreprise semencière Graines Baumaux pour concurrence déloyale. Cette juridiction a constaté que Kokopelli et Baumaux intervenaient dans le secteur des graines anciennes ou de collection, qu'elles commercialisaient des produits identiques ou similaires pour 233 d'entre eux et qu'elles s'adressaient à la même clientèle de jardiniers amateurs et étaient donc en situation de concurrence. Le tribunal a considéré que Kokopelli se livrait à des actes de concurrence déloyale en vendant des graines de semences potagères ne figurant ni sur le catalogue français ni sur le catalogue commun des variétés des espèces de légumes.
Kokopelli a fait appel de ce jugement devant la cour d'appel de Nancy, qui, dans le cadre d'une question préjudicielle, a demandé à la CJUE de se prononcer sur la validité de la directive 2002/55 relative à la commercialisation des semences de légumes et de la directive 2009/145 qui autorise certaines dérogations pour les "variétés de conservation" et les "variétés créées pour répondre à des conditions de culture particulières".
Les directives sur la commercialisation des semences sont valides
Pour la Cour de justice, les deux directives sont valides au regard tant des principes du droit de l'UE que des engagements pris aux termes du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (TIRPAA).
En premier lieu, la CJUE considère que le principe de proportionnalité n'est pas violé. "L'établissement d'un catalogue commun des variétés des espèces de légumes sur la base de catalogues nationaux apparaît de nature à garantir" la productivité des cultures de légumes dans l'UE, premier objectif des règles relatives à l'admission des semences de légumes. Ce régime d'admission permet également "d'établir le marché intérieur des semences de légumes en assurant leur libre circulation dans l'Union". Enfin, le régime d'admission dérogatoire mis en œuvre pour les variétés anciennes est "de nature à assurer la conservation des ressources génétiques des plantes", qui constitue le troisième objectif visé par le droit communautaire.
La Cour considère également que les directives contestées prennent en compte les intérêts économiques des vendeurs de variétés anciennes, tels que Kokopelli, dans la mesure "où elles n'excluent pas la commercialisation de ces variétés". Si des restrictions géographiques, quantitatives et de conditionnement sont prévues, ces restrictions s'inscrivent néanmoins dans le contexte de la conservation des ressources phytogénétiques, estime la CJUE.
La juridiction européenne constate enfin que les directives litigieuses ne violent ni les principes d'égalité de traitement, ni celui de libre exercice d'une activité économique, ni enfin celui de libre circulation des marchandises.
La Cour n'a pas suivi les conclusions de l'avocat général
Cette décision de la Cour n'allait pas de soi car l'avocat général, dans ses conclusions présentées le 19 janvier, avait proposé aux juges de déclarer invalide une disposition de la directive 2002/55, dont il estimait qu'elle violait les principes du droit communautaire. Cette disposition était "l'interdiction (…) de commercialiser des semences d'une variété dont il n'est pas établi qu'elle est distincte, stable et suffisamment homogène ni, le cas échéant, qu'elle possède une valeur culturale ou d'utilisation suffisante".
La Cour ne l'a pas suivi, au grand dam des défenseurs des variétés de semences anciennes non homologuées. Il revient maintenant à la cour d'appel de Nancy de juger l'affaire, après avoir pris en compte cette position de la juridiction européenne.

KOKOPELLI