L’agriculture durable au service du territoire


L’agriculture durable au service du territoire


Maintien des paysages, création de nouvelles activités économiques, de nouveaux liens sociaux...au-delà des bénéfices pour l’environnement, la pratique d’une agriculture durable participe au développement harmonieux des territoires.

L’agriculture durable permet :
  • le maintien d’un tissu rural dense et la revitalisation économique
L’agriculture durable créé des emplois car elle nécessite une main d’oeuvre plus nombreuse. Les exploitations sont de plus petites tailles, aux activités variées, et sont mieux réparties sur le territoire. Et en privilégiant des circuits courts de distribution comme la vente à la ferme, les marchés ou encore les points de vente collectifs, elle favorise l’activité économique locale.
  • le développement des liens sociaux
Ces circuits courts de distribution permettent d’établir des liens directs entre les agriculteurs et les consommateurs. Ils créent des lieux de rencontre conviviaux où des activités diversifiées peuvent se développer : activités d’accueil, actions de sensibilisation, programmes pédagogiques, tourisme vert …
  • des ressources en eau en meilleur état
Moins d’eau consommée par l’agriculture durable et moins de produits chimiques utilisés, c’est une meilleure qualité des eaux disponibles sur le territoire.
  • moins de risque pour la santé
Moins de produits chimiques pulvérisés, c’est moins de risques sanitaires pour les agriculteurs et les habitants des zones rurales.

Agriculture durable : quelles sont les orientations

Réduire l’utilisation des pesticides, soutenir le développement de l’agriculture biologique et accroître la maîtrise énergétique des exploitations, ce sont les trois grands axes de la politique du agricole pour favoriser le développement d’une agriculture durable. D’autres mesures environnementales viennent compléter ces actions.

Favoriser l’utilisation de semences de variétés moins vulnérables aux insectes et aux maladies

Seules les variétés de semences inscrites au « catalogue officiel des variétés » peuvent être commercialisées. Jusqu’alors les critères de productivité et les caractéristiques esthétiques uniformes pouvaient être privilégiés, notamment pour les fruits et légumes. Les critères d’inscription dans ce catalogue et les tests réalisés en amont sont en train d’être réévalués afin de mieux prendre en compte la valeur « environnementale » des variétés et de favoriser la commercialisation de semences nécessitant moins d’engrais et de produits chimiques pour résister aux insectes et aux maladies et plus favorables à l’adaptation au changement climatique , les variétés rustiques et « résilientes ».

Relancer la culture des légumineuses

La culture de légumineuse : trèfle, luzerne, mais aussi pois, féverole, lupin pour l’alimentation animale, fève et haricot en association ou en alternance avec d’autres cultures, permet de réduire les engrais azotés et les pesticides. Elle contribue ainsi à renforcer l’autonomie des exploitations pour l’alimentation des animaux et favorise la préservation de la biodiversité. La politique agricole commune (PAC) finance des actions pour la production de  légumineuses.

Soutenir le développement des prairies

Les prairies et les herbages jouent un rôle de « stockage » de carbone, et permettent donc de diminuer la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Elles participent également à la préservation de la bonne qualité de l’eau ; les prairies ne nécessitant pas ou peu d’engrais, ce qui évite de polluer l’eau. Et elles évitent que les substances chimiques éventuellement contenues dans l’eau de pluie ne pénètrent dans le sol puis dans les nappes phréatiques en les retenant et les assimilant – « filtrage » de l’eau), diminuent les risques d’inondations et limitent l’érosion des sols. De plus, elles renforcent l’autonomie des exploitations en matière d’alimentation animale et procurent des paysages plus variés. Les aides pour les agriculteurs pratiquant l’élevage à l’herbe ont augmenté.

 Une nouvelle « certification environnementale »

En application des lois relatives à la mise en oeuvre du Grenelle Environnement, une nouvelle « certification environnementale » sera proposée aux agriculteurs utilisant des méthodes de production préservant l’environnement. Cette certification testée dans 5 départements (lle-et-Vilaine, Meuse, Oise, Rhône et Tarn), proposera des critères permettant d’apprécier la performance environnementale globale d’une exploitation. Plusieurs domaines seront prioritaires : biodiversité, consommation de pesticides et engrais, gestion de la ressource en eau et le cas échéant, maîtrise de la consommation d’énergie.
Le dispositif proposera 3 niveaux aux agriculteurs :
  • Le niveau 1 (attestation) correspond au respect des conditions d’attribution des aides de la Politique Agricole Commune. Il forme le socle commun et engage l’agriculteur à réaliser une évaluation des performances environnementales de son exploitation.
  • Le niveau 2 (certification) est fondé sur des obligations de moyens. Il permettra aussi de reconnaître et donc d’encourager des démarches existantes.
  • Le niveau 3 (certification), qualifié de « haute valeur environnementale », est fondé sur une obligation de résultat en matière de performance environnementale minimale à atteindre, mesurée par plusieurs indicateurs quantitatifs.
L’objectif est que 50% des exploitations agricoles soient engagées dans la démarche en 2012.

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