lundi 30 avril 2012

CONSEILS ET AIDES


Attention au parasitisme à la mise à l'herbe

La saison des pâtures est là, les parasites aussi ! Pour une gestion efficace, analysez le risque parasitaire et adaptez votre stratégie en conséquence. Un diagnostic initial vous permettra de choisir la nature et le moment du traitement. Ce choix est notamment dépendant des conditions climatiques autour de la mise à l'herbe : un temps plutôt sec contribue à réduire la pression parasitaire alors que les pluies favorisent le développement des larves. Le traitement systématique de tous les animaux n'est pas toujours nécessaire et participe aux risques d'apparition de résistances aux antiparasitaires. Le ciblage des animaux à traiter doit donc être raisonné en fonction de leur exposition. Un conseil : apportez une attention particulière aux animaux non immunisés tels que les jeunes animaux n'ayant jamais pâturés.

Le Parasitisme reste une préoccupation permanente des éleveurs en raison des pertes engendrés. En cette période de mise à l’herbe, beaucoup d’éleveurs reproduisent le même protocole annuellement par tradition et sans en évaluer la pertinence. Ce traitement systématique de saison, en plus d’être couteux, s’avère souvent inapproprié.
La stratégie antiparasitaire de printemps doit être raisonnée pour chaque élevage en analysant simultanément : le risque parasitaire réel, les conditions météorologiques, la conduite d’élevage et la gestion du pâturage.
Ainsi, le protocole antiparasitaire se pose en termes d’opportunité (quand dois-je traiter) et d’efficacité (qui traiter et contre quoi). L’opportunité se raisonne en analysant la période du traitement par rapport au risque parasitaire. En effet, l’anticipation d’un traitement avant la période à risque sera inefficace par rapport à l’exposition des animaux, ou inversement un traitement post-infestation aura été inutile car trop tardif. Parfois même, des traitements sont administrés en absence de risque réel. Les conditions climatiques influent également sur le développement des parasites et doivent être prises en compte. Par exemple la sécheresse assainit en freinant l’évolution des œufs des strongles digestifs, alors que les pluies réactivent massivement leur développement.
L’efficacité se raisonne par l’évaluation du risque réel et pour quel parasite : strongle digestif (plus fréquents), mais aussi les strongles respiratoires (la dictyocolose ou bronchite vermineuse), de la douve, du paramphistome…). Un vrai diagnostic s’impose (coprologie, antécédents du troupeau, facteurs de risques, analyses de laboratoire…) avant d’opter pour le médicament le mieux adapté. L’efficacité tient également compte de la conduite d’élevage, notamment la rotation des pâturages, la conduite des lots (animaux adultes immunisés, génisses).
Un traitement de printemps efficace nécessite une analyse précise du contexte de l’élevage et garantit un usage raisonné du médicament, tout en préservant une croissance et une immunité optimale pour les animaux. Les éleveurs peuvent trouver des conseils et outils en se rapprochant de leurs conseillers sanitaires (Vétérinaire, GDS…)

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