Frelon asiatique, herbicides, OGM et maintenant acariens. Les abeilles sont décidément menacées de toutes parts.
Une étude de chercheurs américains et britanniques est venue rappeler les ravages provoqués par le parasite Varroa, lequel décimerait actuellement les populations d’abeilles. Transmis par les acariens, il serait selon eux responsable de la mort de millions d’individus. Le parasite agit en fait comme un réservoir viral et incubateur facilitant la pandémie de la maladie chez les petites pollinisatrices. Le fait que le virus se répande directement dans le sang des abeilles rompt en outre les « barrières immunitaires » qui limitent la transmission à leurs congénères, favorisant ainsi une propagation rapide de la souche virale.
Le rapport publié dans la revue américaine Science a été menée par des chercheurs des universités de Sheffield (Grande-Bretagne) et d’Hawaï et révèle que le virus multiplie sa présence dans les ruches entre 10 et… 100 %. La souche virale pourrait bien être en grande partie responsable du phénomène « CCD », ou« Collony Collapse Disorder », étudié depuis 2005 et qui aurait déjà entraîné la disparition de millions d’abeilles adultes dans les ruches.
Les abeilles déjà menacées par la pollution et les pesticides
Payant un lourd tribut à l’utilisation abondante des pesticides et à la pollution, lesabeilles n’avaient aucunement besoin du Varroa. Soulignons également que des chercheurs français et britanniques ont démontré fin mars que l’utilisation duThiamethoxam – un pesticide pourtant très répandu depuis 1990 – perturbe gravement leur système nerveux.
La piqûre de rappel de leurs collègues américains et britanniques, elle, s’imposait étant donné l’importance des apidés dans la biodiversité. Ils peuvent se passer des hommes, mais ce n’est pas réciproque…
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