samedi 26 mai 2012

Pac 2014 - Les ministres des Vingt-sept favorables à un verdissement à la carte


Le commissaire européen à l’Agriculture est prêt à jouer sur les curseurs pour appliquer les mesures de verdissement auxquelles il tient, pour crédibiliser la réforme de la Pac auprès de la société. Les ministres de l’Agriculture assimilent plutôt le verdissement à un catalogue de mesures à la carte.
Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture.
Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture. (© Terre-net Média)
Lors du conseil des ministres de l’Agriculture des Vingt-sept, les délégations ont émis le souhait que leverdissement des aides Pac à partir de 2014 s’inscrive déjà dans des mesures existantes au sein de chaque pays, et surtout qu’il prenne en compte les particularités régionales. Même assouplie,l’uniformisation recherchée par Dacian Ciolos pour rendre le verdissement équitable, et non distorsif, ne fait pas consensus. Lors du point de presse du mardi 15 mai, le commissaire à l’Agriculture a annoncé avoir entendu les positions des Vingt-sept, sans toutefois déroger à la logique de sa réforme.

« Tenir compte de la diversité des agricultures de l'UE »

Outre « d’être simples dans leur application et dans leur contrôle », le compte rendu du conseil des ministres établit que « les Etats membres seraient plutôt favorables à une approche à la carte permettant aux pays de choisir les équivalences vertes de ces mesures ». « Cette souplesse permettrait de tenir compte de la diversité des agricultures de l'UE, et éviterait d'adopter une approche uniforme ».
Certains Etats membres ont suggéré plusieurs ajustements à apporter aux mesures clés pour l'écologisation. Elles portent entre autres sur la diversification des cultures, ou encore sur le seuil de 7 % des surfaces d'intérêt écologique, que les ministres souhaitent réduire, ou tout au moins ajuster les exigences requises, « pour reconnaitre les efforts déployés au niveau local et régional ».
Toujours selon les ministres de l’Agriculture, les pratiques culturales « vertes » doivent être élargies à d’autres pratiques culturales que celles relevant de l’Agriculture biologique, comme par exemple des programmes d’aides du second pilier.
Enfin, une grande majorité de délégations ont estimé que les sanctions financières, applicables en cas de non-respect des objectifs en matière d'écologisation, ne doivent porter que sur les 30 % des paiements directs consacrés à l'écologisation.
Source : Terre-net Média

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